Né en 1989 à Douala au Cameroun, il est l’un des rares artistes africains à exposer sur la condition humaine à travers des toiles qui explorent en toute transparence les situations humaines dans un contexte sociétal précis.
« Pendant longtemps, j’ai mis en scène la douleur des personnes que je représentais. Cette fois, j’ai voulu louer leur courage et leur force. Je me suis intéressé à ceux qui restent dans leur pays et se battent pour une vie meilleure, malgré la mauvaise gestion des ressources minières par les Etats »
Après un Bac en peinture à l’Institut de Formation Artistique de Mbalmayo (IFA), il intègre l’Institut des Beaux-Arts de Foumban où il obtient une licence en dessin et peinture en 2O15. Deux ans plus tard, il rejoint le « Post-Master » Moving Frontiers, organisé par l’Ecole nationale supérieure d’art de Paris-Cergy en France sur le thème des frontières.
De fil en aiguille, en fréquentant les ateliers de ses ainés (pionniers du secteur) notamment Hervé Youmbi, Salifou Lindou, Jean Jacques Kanté, Pascal Kenfack et Ruth Belinga, il peaufine davantage sa plume et son travail devient de plus en plus respecté dans son pays. C’est ainsi qu’il va prendre confiance, exercer sa passion puis influencer majoritairement des jeunes artistes qui apprenaient de son talent dans son atelier.
Une peinture authentique : son atout redoutable !
Avec une esthétique intelligemment soignée accompagnée de l’usage de matériaux (patte) et d’une technique spécifique qu’il appelle « map molécule », il parvient à captiver, puis à transmettre efficacement le message souhaité à ses spectateurs. Un défi que nombreux de ses concurrents de l’époque n’arrivaient pas à relever aussi nettement.
Alors si pour lui, le souci est de transmettre des informations dans toute leur véracité, sur ses peintures, les enfants sont beaucoup présents car selon lui, ceux-ci « sont des personnes qui ne trichent pas avec leurs émotions ». Bien plus, « les enfants induisent le choc nécessaire pour conduire le spectateur à se questionner ».
De multiples séries de peintures rangées dans la même idéologie
Sur une peinture exposant des femmes enceintes qui continuent de travailler dans les mines malgré leurs grossesses dans sa série « Corps de mines », ou sur une autre montrant un homme chargeant une bonne quantité de sacs sur sa bicyclette « Transporteur à titrer », ou même sur une autre présentant un enfant attristé portant une caisse sur ses genoux « les pommes de la discorde » présenté à la galerie parisienne « Afrikaris » jusqu’en Juillet dernier, l’objectif du plasticien reste le même : dénoncer vraisemblablement la condition humaine en Afrique.
« Je veux secouer les consciences ».
Si l’on s’en tien à la pensée littéraire qui affirme « A chaque époque ses maux », on pourrait autant penser que notre plasticien ne déroge pas à la règle. Toutes fois, bien que la peinture de la condition humaine a toujours été son leitmotiv, il faut tout de même reconnaitre qu’à un moment donné, celui-ci s’est intéressé à la thématique de la migration, en même temps qu’à l’exploitation des matières premières en Afrique, ainsi qu’aux enjeux économiques comme politiques qui la meublent. De cette manière, il expose mieux la souffrance que peuvent subir les corps dans un système capitaliste pour répondre aux besoins de la société. Cette société dans laquelle les intérêts financiers dominent parfois sur toute considération humaine.
Ainsi aujourd’hui, grâce à son art, le meilleur sculpteur, installateur et peintre des années 2010 réussit avec brio à non seulement résoudre l’épineuse équation du manque de visibilité de ses semblables engagés dans l’ombre, mais également à mettre de la lumière sur leurs œuvres pour une meilleure reconnaissance.
Avec plus d’une dizaine de séries d’exposition à ce jour, le talentueux Jean David Nkot travers son travail, emmène ses spectateurs à reconsidérer la réalité de leurs territoires notamment sur la manière avec laquelle les humains sont traités et « secoue les consciences » pour faire réagir avec espoir qui de droit. Un espoir que garde à jamais ce digne fils africain pour son continent.
Il est l’un des hommes les plus riches en Afrique du sud, il est dans le top 10 des grosses fortunes africaines, il s’appelle Patrice Motsepe ! Un entrepreneur à succès qui a su allier adresse et professionnalisme pour bâtir son redoutable empire.
Qui est Patrice Motsepe ?
Né le 28 Janvier 1962 à Soweto d’une famille princière de la tribu Tswana et détentrice de commerces, il apprend les principes commerciaux de base en assistant son père Augustine Motsepe, un homme d’affaire initialement instituteur. Avec ses frères et sœurs, il a étudié dans un pensionnat catholique romain situé dans la province du Cap Oriental et plus tard à l’Université du Swaziland où il obtient une licence en arts dans les années 1980, puis une autre graduation en droit minier et droit des affaires à l’Université de Witwatersrand ; une école réservée aux blancs d’Afrique du Sud.
Déterminé plus que jamais à devenir businessman dans une Afrique enclavée aux heures sombres de l’apartheid à l’époque, il saura comment provoquer sa réussite. Il commence donc par se rendre aux Etats Unis, où il y travaille et se forme quelques temps pour revenir dans son pays natal et décider de mettre ses compétences au service de plusieurs entreprises et institutions parmi lesquelles la première : l’ANC (Congrès National Africain) qui est en pleine élaboration de la politique minière du futur gouvernement.
Les Débuts du Boss
Son ascension commence véritablement à se dessiner en 1994 quand il devient le tout premier associé noir d’un cabinet d’avocat Bowman Gilfillan qu’il intègre en 1988, une période où l’apartheid prend fin.
Nelson Mandela est élu président. Le nouveau gouvernement favorise l’entreprenariat noir et les fonds sont de ce fait alloués pour ces noirs qui décident ainsi de se lancer. C’est ainsi que Patrice fonde sa première entreprise de mine appelée Future Mining qui collecte les déchets et résidus d’or des puits intérieurs.
Trois ans plus tard, l’érudit en affaires apprécie l’explosion des bénéfices de sa société et peut déjà rendre le prêt qui lui avait été accordé pour le lancement de ses activités. Fort de ces recettes, surtout à cette période où le prix de l’or avait baissé, il va continuer ses investissements jusqu’à racheter des puits de mine d’or pour un montant de 7 millions de dollars pour les rentabiliser plus tard en fondant African Rainbow Minerals Gold Limited et devenir le patron de la première société minière appartenant à un Sud-Africain noir.
Les années 2000
Au début des années 2000, le magnat des affaires achète des actions (20%) dans l’une des plus grandes entreprises minières aurifère au monde : Harmony Gold qui possède trois exploitations minières en Afrique du Sud. Le portefeuille devient de plus en plus large dans les affaires, ARM s’intéresse ensuite à plusieurs autres minerais notamment : le cuivre, le charbon, le fer, le platine et s’implante dans d’autres pays africains tels que : la Zambie, le Zimbabwe et la Papouasie-Nouvelle Guinée. Devenu un autre gourou des affaires, il va signer plusieurs collaborations et intégrer plusieurs comités exécutifs dont Harmony Gold, le groupe d’assurances sud-africain Sanlam une société d’assurances cotée en bourse, entre autres.
La relation avec le sport
Passionné de sport à la base, en 2004, le Boss se permet de faire une projection dans sa passion en rachetant le club de football « Mamelodi Sundows » à Prétoria. Ledit club remporte la ligue des champions de la CAF en 2016, et la supercoupe d’Afrique en 2017 période pendant laquelle il lance une nouvelle société de capital investissement : African Rainbow Capital axée sur l’investissement en Afrique. Après cet enchainement successoral et plusieurs autres joyeux épisodes, en Novembre 2020 Motsepe annonce sa candidature à la présidence de le Confédération africaine de football. Cependant, il est aussi vite accusé d’être soutenu par la FIFA malgré son devoir de réserve et de neutralité. Après des séries de tergiversations, Patrice Motsepe est finalement élu par acclamation le 12 Mars 2021 pour un mandat de 4ans à la présidence de ladite confédération.
Classé en 2012 comme première fortune d’Afrique du Sud et premier dans le rang de la liste des personnalités les plus riches de l’hebdomadaire dominical du pays « The Sunday Times » avec une fortune personnelle estimée à 2,4 milliards de dollars, le Boss de la banque TymeBank incarne la bourgeoisie noire à partir de laquelle il a su faire grandir son empire et s’attribuer un nom dans la société africaine. Deuxième fortune du continent selon le magazine Forbes, premier noir milliardaire en Afrique du Sud, il n’est pas juste un boss qui parle finance, mais aussi un homme qui se souci de la cause humanitaire notamment à travers son implication dans une œuvre de charité via sa fondation engagée dans l’éducation et la santé « The Giving Pledge », la lutte contre la pandémie de coronavirus en Afrique du Sud entre autres…
Il est sans doute le deuxième homme le plus riche du Nigéria avec des actifs estimés à plus de 5,5 milliards de dollars et un réseau de téléphonie mobile (d’environ 55millions d’abonnés) classé dans le top 3 du pays et d’autres entreprises. Cependant, il demeure une véritable énigme.
De chauffeur de taxi à l’époque à Boss aujourd’hui, qui est-il vraiment ? D’où vient-il ? Découvrez son histoire inspirante….
De son vrai nom, Michael Adeniyi Agbolade Ishola Adenuga Jr. est né le 29 Avril 1959 à Ibadan, dans l’Etat d’Oyo au Sud-Ouest du Nigéria (une ville très prisée après Lagos et Kano). Fils d’un père enseignant et d’une mère « femme d’affaires », Mike va suivre ses études secondaires au lycée d’Ibadan, puis au lycée d’Aiyetoro où il obtient son certificat d’école supérieure (HSC). Il poursuit ensuite son cursus supérieur de prime abord à l’université de Northwestern dans l’Etat de l’Oklahoma au Centre Sud des Etats Unis, puis à la Pace University de New York, où il s’en sort avec un Master en Administration des Affaires.
Diplôme en poche, il cesse donc de travailler comme chauffeur de taxi pour essayer de compléter la pension que lui envoyaient ses parents durant le mois et décide de rentrer dans son pays natal pour se faire une place dans le train des affaires.
Les débuts du Boss
Motivé et outillé, à l’âge de 26 ans, Mike investi dans l’industrie de boissons gazeuses et commence à gagner de l’argent. Il ne s’arrête pas là. Il va encore plus loin et cette fois, il fait véritablement son entrée dans le monde des affaires en passant par l’industrie pétrolière en 1990 lorsque celui-ci fonde son entreprise Conoil à 37 ans. Il reçoit une licence de forage et l’année suivante, son huile consolidée est acheminée vers les eaux profondes de sud-ouest de l’Etat d’Ondo, faisant de lui le patron de la première société pétrolière autochtone à réaliser de telles prouesses quantitativement à cette époque-là.
La carrière
En 2006, les affaires se portent bien sur l’étendue du territoire et en préparation au delà des frontières, le chiffre croît, le Boss de plus en plus confiant, décide d’aller à la conquête de d’autres diapasons et cette fois, en ciblant la téléphonie mobile, d’où la naissance de Blogacom. Une autre innovation de « magicien dans les affaires » qui va non seulement réussir à très vite s’imposer telle la pluie dans le désert, avec des succursales presque partout en Afrique de l’Ouest notamment au Ghana, en Côte d’Ivoire entre autres, mais également à défier les plus gros fournisseurs de réseau de l’époque sur le territoire national.
Avec le temps, plus qu’une entreprise, la marque gagne de la notoriété et devient le deuxième opérateur du pays avec près d’une quarantaine de millions d’abonnés. Une fois de plus il ne s’arrête pas à ce niveau. Le géant des affaires va séduire d’autres horizons notamment dans l’immobilier avec la création de Proline Investment qui possède des centaines de propriétés à travers le pays.
Philanthrope, Homme d’affaires, aventurier et preneur de risques, Mike Adenuga fait partir de la génération des véritables bâtisseurs en Afrique à travers son parcours. De simple étudiant à la fois chauffeur de taxi à multiple Boss aujourd’hui avec de nombreuses distinctions parmi lesquelles : Entrepreneur africain de l’année aux premiers African Telecoms Awards (ATA) en août 2007, Pilier du football en Afrique pour son fort soutien au football africain, Prix national nigérian du Grand Commandeur de l’Ordre du Niger, Grand Commandeur de l’Ordre du Niger en 2012, Prix spécial anniversaire du jubilé de l’indépendance et bien d’autres, il est la véritable représentation de la citation « la vraie magie c’est le travail »…
Issue d’une famille, qui lui assurait déjà une certaine sécurité sociale, Jean-Louis Billon, a dû travailler dur, pour inscrire son nom, dans l’histoire de son pays, de l’Afrique et du monde.
C’est le 8 décembre 1964, à Bouaké dans la Vallée du Bandama en Côté d’ivoire, que Jean-Louis Billon voit le jour. Il passe une enfance, typique de celle de la jeunesse Abidjanaise des années 60 et 70. Ses études primaires, il les fait au Nid de Cocody à Abidjan, ses études secondaires au collège moderne d’Abidjan II, puis au pensionnat de Bingerville. En classe de seconde, il s’envole pour la France, pour poursuivre ses études.
Il obtiendra, une maîtrise en droit des affaires à l’université de Montpellier, ainsi qu’un diplôme de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN). Il partira ensuite pour les États-Unis où, il obtient un master en affaires internationales à l’Université de Floride.
Une fois, les formations terminées et les diplômes obtenus, Jean-Louis Billon, peut entamer une carrière professionnelle. Il débute dans le Wisconsin au États-Unis en tant que directeur des ventes de la société ” Grâce Cocoa” . En 1995, il rentre en côté d’ivoire et intègre, le groupe familial SIFCA comme Secrétaire du groupe. En 2001, Jean-Louis en prendra le raines après le décès de son père. Il devient alors PDG du plus grand groupe privé de la Côte d’ivoire et l’une des personnes les plus riches du pays.
Malgré cela, Jean-Louis est plus ambitieux et en veut encore plus. Cela, va le conduire sur le champ politique. En 2001, il est élu Maire de la commune DABKALA, dont son père est originaire. Il y sera jusqu’à son élection à la présidence du conseil régional du 4 novembre 2013.
En Novembre 2012, il entre au gouvernement comme ministre du commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME. Il y passera 3 ans 1 mois et 22 jours. Durant, son séjour dans ce ministère, il plaide pour la bonne gouvernance, la lutte contre les monopoles et la corruption et dénonce la victoire du groupe Bolloré au port d’Abidjan. Par la suite, il occupera uniquement le ministère du commerce, jusqu’en 2017, date à laquelle il quitte le gouvernement et se rapproche du PDCI et s’en fait le porte parole.
2020, il présente sa candidature à l’investiture du PDCI à l’élection présidentielle avant d’y renoncer et apporter son soutien au doyen Henri Konan Bédié. Désireux de faire bouger les lignes, en octobre 2021, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle prévu pour 2025.
Au cours de sa carrière Jean-Louis Billon aura occupé plusieurs fonctions. En 2001, il est nommé conseiller économique et sociale, vice-président de la chambre régionale UEMOA en 2022 et en 2004, vice président pour l’Afrique de l’ouest, de la conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones en 2004. 13 décembre 2007, il es à la tête du comité national de soutien aux éléphants de la côte d’ivoire, il va démissionner le 27 juin 2010 après la campagne du mondial sud-africain. Tous travail méritant une récompense, Jean-Louis Billon a été décoré à la Légion d’honneur Française. Il a également été fait officier de l’ordre du mérite ivoirien et commandeur dans le mérites sportif ivoirien. Et chevalier de l’ordre du mérite congolais.
Malgré un parcours élogieux et presque irréprochable pour ce natif de Bouaké, il rêve plus grand. Jean-Louis Billon, souhaite présidé les destinées de la République de Côte d’Ivoire.
Etes-vous à la recherche d’une application innovante de transfert d’argent en Afrique ?
Bienvenu chez Danapay !
Fintech innovante spécialisée dans le transfert d’argent à l’international, vous allez aimer la découvrir accrochez-vous !
Crée en 2017 par deux jeunes Maliens Moussa et Demba Dembélé, la pépite séduisante du marché du transfert d’argent a été conçue principalement pour les professionnels ou encore les grands acteurs économiques. Grace à sa grande capacité, vous pouvez recharger jusqu’à 30 millions de francs CFA et d’effectuer vos différentes transactions en Afrique, en Europe ou même en Asie.
Mais pour savoir comment elle a évolué, faisons d’abord un pas en arrière vers ses débuts.
Les débuts
A la question de savoir comment proposer un service différent des transfert d’argent pour les particuliers et en voulant apporter une alternative de transfert d’argent dépassant des millions par transaction à moindre coût, Demba Dembélé, l’initiateur du projet commence par étudier le marché avant de rencontrer Moussa Dembélé un ingénieur informatique ayant le même projet que lui et étant déjà avancé sur le plan technologique. Les deux homonymes, n’étant pas frères, juste soucieux de la croissance économique de l’Afrique décident alors de lancer la fintech « Danapay ».
« Nous sommes partis d’un constat simple. C’est que le marché est bien fourni en services de transferts pour les particuliers mais les professionnels qui ont besoin faire des paiements au-delà de plusieurs millions ne sont pas satisfaits par les services de Mobile Money qui sont le plus souvent limités » : Demba Dembélé.
Au départ, ce portefeuille électronique était essentiellement dédié aux transferts de fonds de la diaspora malienne de France. Des années plus tard, l’expérience de « Danaya » (nom d’où Danapay tire son origine qui veut dire « confiance » en Bambara) va porter des fruits et les promoteurs vont donc étendre leurs frontières jusqu’à la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine).
Des transferts d’argent possible à partir de 1£ de frais seulement !
La force de frappe s’accroit au fil du temps et en Janvier 2022, l’entreprise présente en France, en zone UEMOA, au Cameroun, entre autres s’enregistre officiellement auprès de l’autorité des marchés financiers en France où elle exerce pleinement jusqu’à nos jours.
Plus qu’une formule marketing qui consiste à étudier le besoin de la population pour mettre en place un service adapté, Demba et Moussa ont su réinventer le système de transfert d’argent vers les pays africains, résoudre qualitativement le faible niveau de technologie dans le secteur des transferts de fonds en zone urbaine comme rurale et aussi inspirer ses condescendants qui jusqu’à leur innovation étaient encore affectés par l’inaccessibilité et la cherté du marché financier en Afrique.
Et aujourd’hui, grâce à une vision et à une méthodologie bien peaufinée, cette entreprise se présente non seulement comme une solution fiable mais aussi moins coûteuse que la plus part de ses concurrents. Avec son système décentralisé, elle assure l’interopérabilité à de nombreux leaders économiques, institutionnels et aussi des particuliers à travers le monde.
Jeune, visionnaire et entreprenant, il a réussi à moderniser la consommation du “DOLO” au Burkina Faso tous en gardant son aspect traditionnel. C’est avec une grande joie et un immense honneur, que nous accueillons Stéphane Bougouma.
Passionné l’agroalimentaire, et après plusieurs années d’expérience en Europe et En Asie, Stéphane Bougouma, décide de retourner au pays des hommes intègres, le Burkina Faso Faso. Avec pour mission, modernisé la production et la consommation d’une bière locale ” le dolo”
Le “DOLO” est une bière traditionnelle fermenté et fabriqué à base de mille. Face à la faible production dû aux outils archaïques et un manque de ressources financières, Stéphane va lancer une initiative ” consommer différemment le DOLO” la bière traditionnelle phare du pays. En 2009, il lance le projet, ” la maison du DOLO ” et ce n’est qu’en 2014, que l’entreprise décolle véritablement avec sa première brasserie.
Face à un manque d’hygiène dans la fabrication de cette bière par les producteurs locaux, le promoteur de l’entreprise UMAO (Unité de maltage de Oudtinga) industrie spécialisée dans la fabrication de la bière à base de saveurs Africaine base au Burkina se décide d’améliorer les conditions de fabrication de cette boisson. Ainsi, ” la maison du DOLO” dispose des matériels de fabrication plus adaptés, pour la production des boissons alcoolisées ou non qu’elle commercialise dans les bouteilles à usage unique. 13 ans d’expériences dans le domaine , “la maison du DOLO” produit à moyenne, 500 litres de DOLO par jour, grâce à son dispositif de production.
La société travaille en collaboration avec les producteurs qui lui fournissent la matière première dans la production du “DOLO” . Ingénieur en technologie agroalimentaire, Stéphane Bougouma est coopté en 2018, par le programme “YALI” ( Young African Leaders Initiative) lancé par le président Obama en 2013. Programme qui regroupe exclusivement les jeunes leaders africains.
Après plusieurs années de recherche, Stéphane à réussi à trouver la bonne formule pour garder l’aspect traditionnel du DOLO tout en le rendant accessible à la consommation de masse. Il ambitionne également de replacer les bières importées par les productions locales. Sa boisson étant consommé dans plusieurs restaurants et lors de grands événements au Burkina. Créant de l’emploi et étant une source de revenus fiable à son personnel, Stéphane Bougouma continue de penser que “l’Afrique est encore le seul continent où il y’a de la place pour tous le monde. Il n’y a qu’à se baisser pour ramasser l’or“.
Aliko Dangote, 59 ans, avec une valeur nette estimée à 18 milliards de dollars, est sans aucun doute l’homme le plus riche d’Afrique, selon Forbes. Issue d’une famille de commerçants de Kano, il a commencé sa carrière d’homme d’affaires en 1977 lorsqu’il a emprunté 3 000 $ à son oncle pour acheter des camions de ciments .
Ayant grandi parmi des hommes d’affaires et fait des études de commerce, Il a commencé très tôt dans l’entrepreneuriat et la légende raconte même qu’à huit ans , elle faisait déjà des bonbons qu’elle envoyait à la vente.
Jeune diplômé en commerce, il trouve rapidement les bonnes affaires. Le Nigeria est en plein essor et le ciment vaut une fortune. Les affaires locales à Kano étaient bonnes, mais après quelques années, Aliko Dangote a décidé de se rendre dans la capitale, pour créer sa propre entreprise, Dangote Group, et d’acheter la plus grande cimenterie d’Afrique subsaharienne.
Petit à petit, il diversifiera ses activités jusqu’à avoir aujourd’hui à son actif un conglomérat de 13 entreprises exerçant aussi bien dans le ciment, les télécoms, le pétrole et l’agroalimentaire. Pour Aliko Dangote, ” il est vraiment dommage que les hommes d’affaires Nigérians se soient focalisés uniquement sur le pétrole et le gaz, délaissant d’autres domaines d’avenir comme l’agriculture “ Parmi ses entreprises, on peut citer :
✅ Dangote Cement, dans la fabrication du ciment
✅ Dangote Sugar, qui exerce dans la sucreries
✅ NASCON, National Salt Company of Nigeria, qui fait dans la production de sel
✅ DFM, Dangote Flour Mills, qui fais dans le moulins à farine
✅ Dangote Fertilizer Plant qui est une usine qui produit les engrais
Pour Aliko Dangote, ” il est vraiment dommage que les hommes d’affaires Nigérians se soient focalisés uniquement sur le pétrole et le gaz, délaissant d’autres domaines d’avenir comme l’agriculture “
Ce grand homme d’affaires avoue que son voyage au Brésil en 1999 a été un tournant décisif pour sa carrière. Car lors de son voyage au Brésil, il fini par se rendre compte que les réels en jeux ce joue sur l’industrialisation ‘« Fini le commerce, place aux usines se dit-il »
Bâtisseur d’un empire qui vaut aujourd’hui plus de 10 millions de dollars et qui est la plus grosse capitalisation boursière au Nigeria, l’homme veut désormais explorer d’autres horizons. « Nous avons jusqu’ici pu imposer le drapeau du Nigeria et de l’Afrique dans des endroits où personne ne nous attendait » affirme t-il.
Si en l’espace de 30 ans, Aliko Dangote a développé un groupe qui traverse les frontières, le businessman n’entend pas se stopper en si bon chemin puisque » Dangote Group » projette d’investir plus de 15 milliards de dollars dans les prochaines années et espère représenter 10% du PIB du Nigeria, considérée comme la plus grande économie d’Afrique.
Fondateur et président du premier groupe d’assurance et de banque ivoirien, la Nouvelle société interafricaine d’assurances (NSIA), qui réunit 32 sociétés dans 12 pays, Jean Kacou Diagou est le deuxième homme le plus fortuné de Cote d’Ivoire.
Respecté en Afrique et même à l’international grâce à son parcours exceptionnel, le fondateur de NSIA 1995 est devenu un des entrepreneurs les plus en vue en Afrique francophone subsaharienne.
« J’ai fait mon école primaire dans mon village avant de rejoindre le séminaire où j’ai étudié de ma 6e jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat. A ce moment, là la fin de mon cursus, j’aurais pu finir prêtre »
Prédestiné à être prêtre selon son cursus scolaire, ou footballeur pour son talent, l’assureur va plutôt choisir un autre chemin.
Les débuts
Tout commence en 1972, lorsque le bachelier en philosophie obtient son diplôme de l’Ecole nationale d’assurances à Paris (un Conservatoire national des arts et métiers CNAM) après l’obtention de sa licence en sciences économiques à l’Université d’Abidjan. Il va donc officier comme chef du service Sinistre de l’entreprise SIA, une agence de l’Union des Assurances de Paris (UAP) qui aujourd’hui porte le nom de AXA.
Arrivé par hasard dans le monde des assurances, 3 ans plus tard, le hasard commence à porter des fruits. L’assureur ivoirien est promu secrétaire de la section de l’UAP à Abidjan. L’étoile ne cesse de briller de mille feux et six ans après, en 1981, il passe de secrétaire de section à directeur général de l’Union Africaine IARD une filiale de l’UAP, ainsi que de l’Union Africaine Vie, en plus d’être administrateur de l’union des Assurances du Niger.
A ce moment, la passion pour le marché des assurances ne fait que grandir et le président de l’association des sociétés d’assurances de Cote d’Ivoire a de plus en plus soif et décide d’aller tout surement à la conquête de nouveaux échelons. C’est ainsi qu’en sa posture de président de la FANAF (fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines),il va participer d’ores à la rédaction du code CIMA (conférence interafricaine des marchés d’assurance) puis se retrouver 11 ans plus tard au poste d’administrateur et vice-président du groupe Union Africaine. Un poste qu’il occupera jusqu’en 1994.
Après un parcours édifiant et élogieux au sein des institutions internationales, la figure de proue de l’assurance ivoirienne décide alors quelques années plus tard de créer sa propre entreprise d’assurance, ce qui marque l’avènement de NSIA.
L’avènement de NSIA
La machine se met en marche en Juillet 1995 lorsque l’administrateur de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) crée la Nouvelle Société Interafricaine d’Assurance en Janvier en se basant sur des capitaux essentiellement africains avec une somme estimée à 300 millions F CFA. Six mois après la création, le groupe connait une ascension fulgurante avec plus de 3000 employés répartis dans près de 12 pays d’Afrique subsaharienne. Et malgré les « crocs en jambe » de ses anciens patrons qui supportaient mal le fait qu’un ancien employé soit leur principal concurrent en Afrique, l’assureur réussit tout de même à faire un chiffre d’affaire estimé à 900 000 000F CFA à la fin de l’année.
L’année suivante, l’Assurance Générale de France abandonne le marché africain. L’occasion faisant le larron, NSIA se ravit d’acquérir la filiale Ivoirienne de l’entreprise française.
Deux ans plus tard, pendant que le Boss est également administrateur de la CAA (Caisse Autonome d’Amortissement), son groupe se dote d’une nouvelle entreprise au Benin (NSAB : Nouvelle Société Assurance Bénin) et en 2000 au Gabon en rachetant l’ancienne Mutuelle du Gabon qui devient NSIA Gabon.
Entre 2000 et 2007 seulement pendant qu’il est également administrateur de la CGRAE (caisse générale de retraite des agents de l’Etat), président du Bureau Exécutif de l’OAA (Organisation des Assurances africaines) de 2001 à 2002 et en même temps vice-président de la CNPS, le groupe NSIA compte déjà 15 entreprises dont une banque la BIAO, ex-filiale de la Belgolaise. Il lui a juste fallu quelques années pour tisser son vaste empire tant dans son pays que dans les pays voisins où ses produits vont séduire de nombreux africains.
Le rythme était maintenu au beau fixe : chaque année on pouvait observer la création d’une nouvelle agence et évidemment la réalisation de nouvelles ambitions. C’est ainsi qu’on a pu observer vers la fin de l’année 2014 pendant qu’il était président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO), 25 filiales au total parmi lesquelles deux banques notamment la BIAO et la Diamond Bank qui comptait environ 700 employés.
Le marché des assurances en Afrique, un réel défi !
Son souci majeur était certes d’entreprendre mais surtout d’offrir à la fois des services bancaires et des produits d’assurance de qualité. C’est pourquoi il a réussi à s’implanter dans plus d’une dizaine de pays africains notamment le Gabon, le Sénégal, le Bénin, le Congo, le Togo, le Cameroun, la Guinée Bissau et bien d’autres avec 32 sociétés environ.
Les distinctions
A travers des distinctions telles que : commandeur de l’ordre national de Cote d’Ivoire, Officier de l’ordre équatorial du Gabon, commandeur de l’ordre du mérite ivoirien, prix d’honneur 2008 de la Direction Générale des impôts, entre autres, force est de constater que le groupe de l’entrepreneur à succès considéré comme l’une des références de la banque assurance en Afrique remporte avec une fierté incommensurable la place du leitmotiv de l’assureur d’Abidjan dont la fortune est estimé à plus de 243 milliards F CFA.
Choisie parmi 22 000 candidats venus de part et d’autres à travers le monde, Anna Qabale Duba a remporté le statut de la meilleure infirmière du monde le week-end dernier lors de la soirée de gala du Guardians Global Nursing Award dans un hôtel de luxe à Dubaï devant : partenaires, professionnels de santé, ainsi que les 9 autres candidats présélectionnés.
L’infirmière de l’hôpital principal de comté de Marsabit au Kenya, a accueilli avec émotion cette distinction internationale et a exprimé sa gratitude en affirmant : “…je suis heureuse et fière car pour moi qui ai grandi dans un village rural du Kenya, je n’aurai jamais imaginé dans mes rêves les plus fous qu’un jour je me trouverai ici à être honorée par une organisation mondiale comme celle-ci. Je remercie mes proches et ma famille toute entière pour tout l’amour et le soutient témoignés dans cette aventure professionnelle’’.
La nouvelle élite Kenyane de 31 ans au parcours inspirant, s’est surtout démarquée par son engagement dans la santé et la société à travers un projet éducatif assez original (le concept est une école implantée dans son village natal au nord du Kenya avec le matin des cours donnés aux enfants et le soir, un enseignement apporté aux parents), dans lequel elle s’allie aux femmes de son Torbinatal (village) pour lutter contre les mariages précoces et les mutilations génitales féminines.
Cette récompense de 250 000 dollards plus ce titre honorifique représentent donc « une victoire pour l’Afrique, une victoire pour le Kenya. Mais c’est par-dessus tout une victoire pour les femmes des villages ruraux » selon la toute première diplômée universitaire de son village qui dit vouloir investir sa fortune dans l’extension de son école (Torbi PioneerAcademy) sur toute l’étendue du territoire national pour l’intérêt des familles.
Félicitations Anna Qabale Duba !
Anna Qabale Duba, la meilleure infirmière du monde !
Cette jeune afro-entrepreneure au talent multiple est propriétaire du
label WAX PANTHER. Par ses créations elle décide de casser les codes et
vulgariser aux yeux du monde la culture africaine.
Dans un entretien riche accordé à l’équipe du KFé, elle revient avec
force et détails sur sa vision et ses projets.
Célestine Faye(à droite) se livre sans tabou
D’entrée de jeu en quoi consiste réellement votre activité ?
Je suis créatrice, je crée des
vêtements et accessoires de décoration en Wax. Je me définis donc comme créatrice parce que l’objet je ne le fais
pas mais je le crée. Je l’imagine, je le pense, je le réfléchi et après je fais
des patrons (représentation d’un vêtement
fabriqué à partir d’une feuille de papier. NDLR), je confie à des personnes
qui le font. Toutes mes inspirations viennent du pop art, de la culture
africaine, et plus généralement de l’art, parce que cela m’a beaucoup
construit, la littérature également. C’est toutes ces choses-là qui fusionnent
en moi, et qui à la fin donne ce que je fais actuellement.
Alors, dans vos propos vous parlez sans cesse
« d’inspiration », de « pop art », de « l’art »,
de « l’Afrique » et de « littérature », et nous avons le
sentiment d’avoir en face de nous une femme aux multiples talents, et cela nous
pousse à vous poser la question sur votre identité : Qui est vraiment
Célestine FAYE ?
J’ai 31 ans, je suis sénégalaise.
Et c’est important de le dire puisque, je ne suis pas française. Ca fait une
dizaine d’années que je vis en France mais je n’ai jamais demandé la
nationalité française. J’ai fait des études d’insertion socio-professionnelle,
après quoi j’ai été conseillère en insertion socio-professionnelle. J’ai fait
une étude de commerce, j’ai travaillé un peu dans le milieu des start-ups, et
après je me suis posé la question : comment est-ce que moi en tant que
personne je pourrai m’accomplir et être utile à la communauté africaine !
Et c’est de là qu’est né WAX PANTHER.
A vous entendre, on dirait que l’Afrique en général et le Sénégal en
particulier ne vous ont jamais quitté ; Comment vous expliquez cet
attachement à votre pays bien que vous soyez visiblement épanouie en
Europe ?
Ca me vient de tout, de mon vécu,
de mon espérance personnelle. J’ai grandi au Sénégal avec mes parents, j’ai eu
une enfance très heureuse avec eux. Mon père était enseignant, il aimait
beaucoup la littérature et il nous parlait régulièrement des écrivains
français. Et moi la France me faisait rêver depuis mon enfance. Mais après je
pense que c’est important d’être impliqué dans la communauté. C’est à dire se
sentir française, travailler, faire des études et tout, mais en même temps garder ses racines
africaines. C’est très important. D’ailleurs je lis souvent Senghor, Césaire,
Damas, tous ces gens-là qui nous rappelle qu’il faut s’ouvrir ! Mais
l’ouverture doit d’abord s’effectuer sur soi. C’est-à-dire puiser notre
richesse culturelle, celle qui émane de là où on vient, pour faire monde avec
les autres. C’est d’ailleurs ce que Senghor a appelé « enracinement et ouverture »
La dernière fois nous avons reçu Talia AMOUGOU une écrivaine au talent
prometteur. Et nous constatons également que vous êtes intéressée par la
littérature qui est une matière qui structure énormément l’être humain. Comment
avez-vous cultivé cet amour pour la lecture ?
Je ne sais pas ! Déjà quand
j’étais enfant, mon père me poussait énormément à lire, à me cultiver. Et après
j’ai fait des études de sociologie, et je pense que quand on rencontre
énormément de gens d’horizons différents, il faut beaucoup lire, se cultiver,
et essayer de comprendre ces gens-là, d’où est-ce qu’ils viennent ?
Comment ils sont arrivés où ils sont ? Et même par rapport à mon parcours
personnel, il est important aussi de lire. Et Je lis un roman par semaine
Pour revenir à votre parcours personnel, vous êtes attirée par l’art
qui est votre métier principal aujourd’hui, au point de lâcher votre formation
en sociologie. Est ce qu’il n’y a pas une contradiction entre les deux disciplines ?
Ce n’est pas contradictoire en
fait ! Faire de l’art ou de la mode et en même temps faire tout ce que
j’ai fait. Tout est lié en fait ? Par exemple, Je prends appui sur la
sociologie pour pouvoir faire ce travail de création que je fais aujourd’hui.
Et d’ailleurs si vous observez mes créations, les vêtements ne sont pas lisses,
carrés ou bien figés. Je fais beaucoup de recherches avant de créer les choses.
Je pense que cela est plus frappant dans les accessoires de décoration que je
crée. Récemment par exemple j’ai créé une poupée vodou parce que j’ai pensé à
l’Afrique et à toutes les croyances mystiques qui s’y trouvent. Tout cela me
fascine depuis que je suis enfant, et du coup j’avais fait des recherches sur
ça parce que je voulais vraiment créer des poupées vodou en wax. Et je me suis
rendu compte que ces croyances-là sont pareilles qu’en Corrèze en France. Ce
qui est intéressant c’est de confronter les cultures et se dire qu’en Afrique
on a des croyances et des idées qu’on pense acquérir tout seul, pourtant il y a
d’autres peuples qui ont exactement les mêmes idées, les mêmes croyances et que
à un moment donné ça s’est fécondé, ça a donné des choses absolument sublimes.
D’où l’importance de commencer par « enracinement et ouverture »,
parce qu’on pense le mieux dans notre culture, et après on se rend compte que
lorsqu’on ouvre un tout petit peu les horizons, on se rend compte qu’il y a des
cultures qui font exactement les mêmes choses que nous et dont on ne parle pas
souvent.
Wax Panther prône comme Senghor “l’enracinement et l’ouverture”
C’est fascinant votre récit, et nous au KFé nous désirons que les
parcours individuels inspirent des personnes qui peuvent être dans l’attente de
l’action. Et pour plus de précisioncomment
avez-vous pu concilier vos multiples parcours ?
Déjà, je me suis organisé avant
de quitter mon boulot. J’ai essayé d’avoir le maximum de bagages et
d’informations possible, j’ai également mis de l’argent de côté, je me suis
serré la ceinture pendant 2 ans en me disant si il faut manger des pâtes pour y
arriver je le fait. Et quand je me suis rendu compte que c’était suffisant pour
moi, je me suis dit que je vais arrêter mon boulot et je vais commencer à
créer. En fait je suis passionnée par le dessin. Quand je sortais de mon
dernier emploi, je dessinais beaucoup. En fait c’était une façon pour moi de
sortir tout ce que j’avais vécu dans la journée. Et quand on est conseillère
d’insertion, on écoute beaucoup les parcours des gens, on rencontre énormément
de monde. En fait c’est des parcours que j’écoutais, et quand je rentrais le
soir je les déversais sur du papier. Cela me permettait de sortir tout ce que
j’entendais pendant la journée. Et ça m’a sauvé en quelques sorte, et du coup
quand il a fallu crée, j’avais déjà de la matière, puisque j’avais déjà mes
dessins qui étaient là. Je me suis dit comment est-ce que je vais transposer
tout cela en quelque chose de vendable ou qui intéresse les gens en fait. Du
coup j’ai pensé à l’art et la culture.
[On voit là une grosse décision, un risque énorme qui émanent
certainement d’une grande réflexion. depuis combien de temps est ce que vous
vous êtes jetée à l’eau ?
Ça fait 3 mois. Mais il y a une
réflexion bien avant. Je me suis bien préparée. J’avais déjà mis quelques
bases. C’est pour cela que je dis aux jeunes créateurs et à tous ceux qui
veulent se lancer que c’est très important d’avoir une phase de préparation,
d’écrire tout sur un papier, et se dire j’ai besoin de tel somme d’argent pour
commencer.
Ici en France il y a généralement un dispositif d’accompagnement aux
entrepreneurs. Est-ce que vous en avez déjà bénéficié ?
L’activité est toute récente, moi
je travaille beaucoup toute seule. J’ai déjà pensé à en bénéficier, mais étant
donné que je m’étais déjà préparé, et que je savais à peu près ce que je
voulais faire, je n’avais pas envie d’entrer dans un circuit où on va me dire
de faire une étude de marché. Donc je n’avais pas forcément un besoin immédiat
de rentrer dans ce canevas-là. Mais
c’est important pour des gens qui n’ont pas des projets ficelés, structurés d’aller
se faire aider. Moi-même j’ai été conseillère emploi-formation donc je sais de
quoi je parle.
Refuser de prendre cette voie, est-ce pour vous une manière de garder
une certaine identité et ne pas être corrompue?
Non, ce n’est pas être corrompue,
c’est du féminisme. J’ai envie d’être moi, je n’ai pas envie qu’on me fonde
dans une masse. Je suis très rebelle, je suis très féministe, je suis très
indépendante. Mais ce n’est pas parce qu’on est rebelle et indépendante qu’on
ne peut pas aussi accepter la main tendue.
Vous avez démarré avec vos propres économies voilà 3 mois déjà, et il
faut dire que vous organisiez le 14 novembre dernier un show-room à L’Atelier
Montmartre de Paris. Est-ce que vous ne faites pas quand même attention d’être
trop chargé pour un début?
Oui, il faut dire que moi je ne
me suis pas tout de suite mise en société, je suis auto-entrepreneure pour
l’instant, et je travaille avec des gens que je connais, des amis avec qui j’ai
fait la FAC, et on réfléchit à tout moment, on fait du brainstorming, on reste
en ligne, on se demande qu’est-ce qu’on achète, qu’est-ce qu’on n’achète pas,
comment on dépense ? Je passe beaucoup de temps à faire ça. Et après coté
finance c’est vrai qu’il y a des paroles qui sont difficiles et on se dit il
faut serrer la ceinture.
Actuellement vous êtes dans l’action il y a peu. En terme de retour
c’est quoi le bilan que vous pouvez faire au regard des attentes et des
tendances sur le terrain ?
Le marché n’est pas à l’image de
ce que je m’attendais mais de toute façon j’appréhendais quand même le fait que
ce soit un peu compliqué. Et en plus c’est très spécifique ce que je fais. Je
ne fais pas forcement tout ce que tout le monde fait. Moi je fais des choses
qui sont parfois bizarres, parfois incongrues, parfois inattendues, et c’est
normal que de temps en temps les gens boudent ou disent qu’est-ce que c’est
ça !
Naiba Kadia et Nsonjani Pélagie du KFé (à gauche) scrutent les talents de cette styliste engagée
Qu’avez-vous par exemple d’inattendu ou d’incompris ?
Récemment j’ai fait un
« vagin wax » par exemple. Et pourquoi je l’ai fait ? Et bien
c’est un acte militant qui vise à lutter contre l’excision des femmes qui est
encore présent en Afrique mais aussi en France. Récemment je suis allée à
Montreuil où j’ai rencontré une petite communauté de femmes qui m’ont raconté
que ces pratiques existent encore. Je me suis nourrie de
toutes ces rencontres et quand je suis rentrée chez moi je me suis dit je vais
faire un vagin en wax pour dénoncer ces pratiques-là. Donc lorsque les gens
voient le vagin ils me regardent et demandent si c’est vraiment ce qu’ils
pensent. Moi de les rassurer. Après si ça peut participer à l’éveil des
consciences. Il y a une chose qui est importante, moi je ne m’attends pas à
vendre tout de suite. Je veux créer et si dans ce que je crée il y a des gens
qui se retrouvent et qu’ils veulent acheter, bah tant mieux.
Puisqu’il s’agit de mode et vous êtes une entreprise, on suppose
logiquement que vous avez une cible en vue ; pouvez-vous nous en dire
davantage ?
Mon public cible c’est toutes les
femmes qui ont entre 20 et 45 ans, qui sont féminines, qui sont féministes
aussi. En fait le féministe ce n’est pas les femmes contre les hommes. C’est
accepté moi ce que je suis en tant que femme, et en même temps j’ai un homme
dans mon lit tous les soirs, ce n’est pas pour autant que je ne fais pas ce que
je fais. Je me lève le matin, je travaille, je fais mes entretiens. Pour
revenir à la question je préciserai 45
ans parce que dans le monde vestimentaire, il y a des vêtements pour tous les âges.
Quand vous allez chez Zara ou chez H&M vous ne pouvez pas acheter n’importe
quoi. Il y a tous les âges. Par rapport
au type de vêtements que moi je fais, je pense qu’une personne qui a un peu
plus de 50 ans ne peut pas forcement entrer dedans. Là mon public c’est des
gens de 40 ans. Au-delà on commence à me dire ça fait trop jeune
Nous constatons en général que vous casser des codes. En parcourant vos
catalogues, on remarque que vos modèles sont européens. Et pourquoi ce
choix ?
C’est une volonté de faire le
contraste, c’est un cheminement logique aussi par rapport à la dimension
« enracinement et ouverture » dont je parlais tout à l’heure. Je
m’enracine en créant des vêtements dits africains avec du Wax africain. Mais
après le Wax ce n’est pas typiquement africain, car d’aucun parle souvent de vêtement
africain ou pagne africain ou Wax africain. Donc en gros je voulais faire ce
contraste-là. J’ai eu pleins de remarques à ce sujets, des gens qui m’appellent
et disent tous les mannequines sont blanches ! Après moi je pense que si je
voulais limiter WAX PANTHER à l’Afrique, j’aurai pris des filles comme moi. Il
est urgent de montrer que l’Afrique doit s’ouvrir au monde, et aussi c’est
important de montrer que l’Afrique est en train de changer
Comment compter vous impacter encore plus ?
Déjà là il faut que je commence à
vendre d’abord, que les gens me connaissent plus. Parce que jusqu’à présent
j’étais dans une phase de création. La communication ce n’était pas mon
problème. Je me suis vraiment focalisée dans la création. Mais actuellement je
commence à avoir quelques contacts, quelques interviews, et donc j’espère qu’un
jour WAX PANTHER se fera connaitre
d’avantage à travers le monde. Et WAX PANTHER ce n’est pas que les vêtements.
Ce sont des accessoires de décoration et toute l’idéologie qu’il y a derrière. Donc
moi je pense que les gens doivent s’approprier de l’idéologie de la marque
d’abord et après acheter les vêtements, les accessoires de déco. Mais
l’idéologie c’est importante.
La conception a été votre première arme de bataille. Après cela il y a
l’impact, la commercialisation car le but c’est de toucher les clients. Sur cet
aspect, avez-vous déjà élaborez des plans ou attendez-vous d’être
accompagné ?
J’aimerai bien être accompagné
par rapport à ça. Ce sera super. Par contre j’ai déjà un plan, j’ai quelques
boutiques qui ont accepté de prendre mes articles pour les exposer. Je fais des
show-rooms ou je montre aux gens ce que je fais. Je suis invitée dans des
forums pour parler de WAX PANTHER. Après, toute aide en plus est la bienvenue,
parce que ça ne suffit jamais, il faut
tout le temps en parler, communiquer, faire la promotion.
Célestine Faye et sa touche afro originale!
A vous entendre parler vous avez déjà tout pensé, vous semblez être
préparé à tous ces changements, ce qui est impressionnant. Actuellement qu’attendez-vous ?
J’attends que les gens achètent WAX
PANTHER tout simplement (rires). Il faut faire beaucoup de yoga, il faut être
zen dans la vie, il faut se lever le matin en étant déterminé. En se disant
aujourd’hui je vais réussir, je vais le faire. Et après lorsqu’on a ces
moyens-là, il ne reste plus qu’à agir. Moi je fais beaucoup de yoga, ça m’aide
à me détendre (rires).
Quels sont vos rêves de manière précise dans le court terme ?
Comme j’ai dit plus haut c’est de
développer WAX PANTHER. Dans 1 ans j’aimerai bien m’installer dans des bureaux,
embaucher des gens pour qu’ils travaillent pour moi, parce que c’est important
de faire travailler les gens, c’est important d’avoir une dignité, c’est
important que les gens se lèvent le matin et gagnent un salaire, de payer ses
factures, payer son loyer, manger. Là j’ai commencé il y a déjà 3 mois, et tout
le monde m’appelle et dans cette période-là mieux vaut se recentrer sur soi et
essayer d’avancer tranquillement. Parce que après, il y a des gens qui ont eu
du succès très vite et après c’est fini. Moi ce n’est pas du tout ce qui
m’intéresse, je veux que ça dure dans le long terme. Et pour que ça dure il
faut avoir un mindset, une stratégie, une directive, et se dire faut pas aller
n’importe où, n’importe comment. Donc pour moi sur un an l’objectif c’est
d’avoir un bureau, avec des gens qui travaillent pour essayer de développer la
marque un peu partout sur la France d’abord puis à l’étranger.
C’est quoi votre cible en terme de pouvoir d’achat ? Vos produits
se situent à quel niveau ?
Moi je suis moyenne gamme. J’ai
des accessoires de décoration qui commencent à partir de 50€. Apres c’est sûr
que les vêtements c’est un peu plus cher, vu que je les fabrique dans des
ateliers à Paris. Je ne fabrique rien en Afrique, en Turquie etc … Je veux
avoir une visibilité sur ce qu’on produit parce que je fais un dessin. Et si je
donne au Sénégal par exemple, ils vont l’adapter, le réinterpréter et peut être
qu’à la fin ça ne sera pas ce que moi je voulais ou ce que j’imaginais. On en
revient toujours à la notion de création, ou moi J’ai envie de créer et que ce
que je crée soit fidèle à ce que j’avais imaginé. D’où l’importance de
travailler en étroite relation avec des ateliers à Paris. Comme ça moi je peux
me lever tous les matins et regarder ce qu’ils font. Si on a besoin de
réajustement on réajuste. Ce qui fait que les vêtements coutent un peu plus
chers. Car j’ai envie de vendre quelque chose qui sera véritablement apprécié
des gens et qu’ils se retrouvent dans ce qu’ils achètent. En gros ce que je
fais c’est de la haute couture africaine.