Première Kenyane à recevoir le prix africain de l’innovation en ingénierie de la Royal Academy of Engineering, Norah Magero s’assoit désormais à la table des élites de son pays !
Ingénieure en mécanique et experte en énergies renouvelables, la co-fondatrice de Drop Acces a réussi à transformer ses acquis pédagogiques en une véritable œuvre higtech appelée vacibox, un petit réfrigérateur portable alimenté par l’énergie solaire.
Avec 20 kg de poids et une capacité de 40 litres, cet appareil est équipé d’une batterie de secours pour prolonger ses 9h d’autonomie en cas de faible ensoleillement, d’un port USB pour recharger des appareils notamment des téléphones portables, tablettes, et un système de surveillance intégré.
Une solution complète qu’apporte la jeune ingénieure à son pays où certaines localités manquent jusqu’ici d’accès à l’électricité. A vélo, à moto ou dans une voiture, cet outil conçu au préalable pour le lait facilite aujourd’hui la vie des populations africaines.
Aujourd’hui grâce à cette innovation, son pays le Kenya et d’autres pays à savoir le Mozambique, le Malawi, le Nigéria, l’Ethiopie, l’Inde, entre autres, peuvent enfin stocker, puis transporter les vaccins pour un usage de proximité, tout comme dans les endroits éloignés en toute fiabilité. Sur ce, bon vent à cette autre figure s’ajoutant ainsi sur la liste des personnes qui portent haut les couleurs du drapeau kenyan à l’international !
Qualifiée comme étant le plus grand mouvement panafricain de masse de tous les temps, cette association fut créée en 1914 par Marcus Mosiah Garvey en Jamaïque.
Ancien imprimeur, journaliste et militant politique, le père du panafricanisme la met sur pied dans l’espoir de reformer la situation des africains à travers le monde. Il commença donc par la création de la Ligue de l’Association Universelle pour l’Amélioration et la conservation des Noirs et des Communautés Africaines qui va faire la place plus tard à l’UNIA.
Un sigle significatif qui va porter haut le flambeau de la révolution, avec des objectifs majeurs tels que : la fourniture des installations nécessaires à l’enseignement, la réhabilitation des personnes diminuées, la stimulation de l’industrie et du commerce, l’établissement d’une confrérie universelle au sein de la race, l’assistance aux nécessiteux,…
Des actions aussi diverses que importantes pour la cohésion des états africains.
La conquête du monde
Garvey faisait le tour du monde pour attirer le public, des milliers de personnes (au moins 5000) par réunion à ses débuts. L’UNIA devenait donc déjà une force majeure pas seulement en Afrique, mais aussi à travers les autres continents notamment l’Europe et l’Amérique. Elle était devenue le mouvement africain avec la plus grande renommée dans le monde. L’une de ses conférences a même accueilli environ 25000 personnes au « Madison Square Garden » faisant une parade de 10 km de long. Quelques-unes parmi les grandes puissances d’aujourd’hui y participaient (le Panama, le Nigéria, l’Angleterre, l’Afrique du Sud,…).
Des histoires y étaient enseignées, le droit à la citoyenneté africaine était revendiqué pour les résidents de la diaspora africaine et d’autres décisions étaient prises à l’instar de celle qui stipulait que les couleurs rouge, noir et vert étaient officiellement celles de la race africaine.
Le point culminant
Au milieu des années 1920, l’organisation atteint 6 à 11 millions de membres dans plus de 40 pays puis devient le plus grand mouvement afro-américain, pan caribéen et panafricain sur le continent africain avec plus de 700 branches seulement aux Etats-Unis (dans37 Etats) faisant état de près de 40000 membres pour le plus grand record en occident. Il y avait également des branches en : Afrique du Sud, Australie, Angleterre, au Brésil, au Venezuela…
La Une des médias
L’UNIA faisait parler d’elle dans tous les grands médias et le Negro World (son journal, créé en 1918 et qui était le plus largement distribué dans le monde à l’époque) n’était pas en reste. L’association attirait toute catégorie de profils et son cercle d’influence était bien plus large que ses simples adhérents. Elle regroupait en son sein : des professionnels, juristes, pasteurs, travailleurs sociaux, écrivains, universitaires,…
Marcus motivait les peuples africains à se cultiver et à écrire leur propre histoire, s’autodéterminer et à agir pour son intérêt.
L’influence sur des personnalités
De nombreuse figures emblématiques ont été influencées par ce mouvement notamment : le Président Kwame Nkruma du Ghana, le Général Nnamdi Azikiwe du Nigéria, Jomo Kenyatta du Kenya sans oublier les leaders des années 1920 de l’African National Congress (ANC) en Afrique du Sud, l’honorable Elijah Mohamed de la Nation de l’Islam(un membre de la division de détroit), les parents de Malcom X (les organisateurs du mouvement), le collectif des leaders et des travailleurs politiques dans la Caraïbes anglophone des années 1930,…
Toutefois, si ce grand mouvement intercontinental a connu des exploits, il a également des soubassements qui ont commencés au Libéria, suivies des chefs d’accusation des autorités américaines contre Garvey devant les tribunaux car son franc succès sonnait déjà comme une alarme face aux Etats-Unis et aux gouvernements européens. Par conséquent, il était donc déjà perçu comme une grande menace face à la subjugation européo-américaine persistante sur le continent africain.
Choisie parmi 22 000 candidats venus de part et d’autres à travers le monde, Anna Qabale Duba a remporté le statut de la meilleure infirmière du monde le week-end dernier lors de la soirée de gala du Guardians Global Nursing Award dans un hôtel de luxe à Dubaï devant : partenaires, professionnels de santé, ainsi que les 9 autres candidats présélectionnés.
L’infirmière de l’hôpital principal de comté de Marsabit au Kenya, a accueilli avec émotion cette distinction internationale et a exprimé sa gratitude en affirmant : “…je suis heureuse et fière car pour moi qui ai grandi dans un village rural du Kenya, je n’aurai jamais imaginé dans mes rêves les plus fous qu’un jour je me trouverai ici à être honorée par une organisation mondiale comme celle-ci. Je remercie mes proches et ma famille toute entière pour tout l’amour et le soutient témoignés dans cette aventure professionnelle’’.
La nouvelle élite Kenyane de 31 ans au parcours inspirant, s’est surtout démarquée par son engagement dans la santé et la société à travers un projet éducatif assez original (le concept est une école implantée dans son village natal au nord du Kenya avec le matin des cours donnés aux enfants et le soir, un enseignement apporté aux parents), dans lequel elle s’allie aux femmes de son Torbinatal (village) pour lutter contre les mariages précoces et les mutilations génitales féminines.
Cette récompense de 250 000 dollards plus ce titre honorifique représentent donc « une victoire pour l’Afrique, une victoire pour le Kenya. Mais c’est par-dessus tout une victoire pour les femmes des villages ruraux » selon la toute première diplômée universitaire de son village qui dit vouloir investir sa fortune dans l’extension de son école (Torbi PioneerAcademy) sur toute l’étendue du territoire national pour l’intérêt des familles.
Félicitations Anna Qabale Duba !
Anna Qabale Duba, la meilleure infirmière du monde !
Cette jeune afro-entrepreneure au talent multiple est propriétaire du
label WAX PANTHER. Par ses créations elle décide de casser les codes et
vulgariser aux yeux du monde la culture africaine.
Dans un entretien riche accordé à l’équipe du KFé, elle revient avec
force et détails sur sa vision et ses projets.
Célestine Faye(à droite) se livre sans tabou
D’entrée de jeu en quoi consiste réellement votre activité ?
Je suis créatrice, je crée des
vêtements et accessoires de décoration en Wax. Je me définis donc comme créatrice parce que l’objet je ne le fais
pas mais je le crée. Je l’imagine, je le pense, je le réfléchi et après je fais
des patrons (représentation d’un vêtement
fabriqué à partir d’une feuille de papier. NDLR), je confie à des personnes
qui le font. Toutes mes inspirations viennent du pop art, de la culture
africaine, et plus généralement de l’art, parce que cela m’a beaucoup
construit, la littérature également. C’est toutes ces choses-là qui fusionnent
en moi, et qui à la fin donne ce que je fais actuellement.
Alors, dans vos propos vous parlez sans cesse
« d’inspiration », de « pop art », de « l’art »,
de « l’Afrique » et de « littérature », et nous avons le
sentiment d’avoir en face de nous une femme aux multiples talents, et cela nous
pousse à vous poser la question sur votre identité : Qui est vraiment
Célestine FAYE ?
J’ai 31 ans, je suis sénégalaise.
Et c’est important de le dire puisque, je ne suis pas française. Ca fait une
dizaine d’années que je vis en France mais je n’ai jamais demandé la
nationalité française. J’ai fait des études d’insertion socio-professionnelle,
après quoi j’ai été conseillère en insertion socio-professionnelle. J’ai fait
une étude de commerce, j’ai travaillé un peu dans le milieu des start-ups, et
après je me suis posé la question : comment est-ce que moi en tant que
personne je pourrai m’accomplir et être utile à la communauté africaine !
Et c’est de là qu’est né WAX PANTHER.
A vous entendre, on dirait que l’Afrique en général et le Sénégal en
particulier ne vous ont jamais quitté ; Comment vous expliquez cet
attachement à votre pays bien que vous soyez visiblement épanouie en
Europe ?
Ca me vient de tout, de mon vécu,
de mon espérance personnelle. J’ai grandi au Sénégal avec mes parents, j’ai eu
une enfance très heureuse avec eux. Mon père était enseignant, il aimait
beaucoup la littérature et il nous parlait régulièrement des écrivains
français. Et moi la France me faisait rêver depuis mon enfance. Mais après je
pense que c’est important d’être impliqué dans la communauté. C’est à dire se
sentir française, travailler, faire des études et tout, mais en même temps garder ses racines
africaines. C’est très important. D’ailleurs je lis souvent Senghor, Césaire,
Damas, tous ces gens-là qui nous rappelle qu’il faut s’ouvrir ! Mais
l’ouverture doit d’abord s’effectuer sur soi. C’est-à-dire puiser notre
richesse culturelle, celle qui émane de là où on vient, pour faire monde avec
les autres. C’est d’ailleurs ce que Senghor a appelé « enracinement et ouverture »
La dernière fois nous avons reçu Talia AMOUGOU une écrivaine au talent
prometteur. Et nous constatons également que vous êtes intéressée par la
littérature qui est une matière qui structure énormément l’être humain. Comment
avez-vous cultivé cet amour pour la lecture ?
Je ne sais pas ! Déjà quand
j’étais enfant, mon père me poussait énormément à lire, à me cultiver. Et après
j’ai fait des études de sociologie, et je pense que quand on rencontre
énormément de gens d’horizons différents, il faut beaucoup lire, se cultiver,
et essayer de comprendre ces gens-là, d’où est-ce qu’ils viennent ?
Comment ils sont arrivés où ils sont ? Et même par rapport à mon parcours
personnel, il est important aussi de lire. Et Je lis un roman par semaine
Pour revenir à votre parcours personnel, vous êtes attirée par l’art
qui est votre métier principal aujourd’hui, au point de lâcher votre formation
en sociologie. Est ce qu’il n’y a pas une contradiction entre les deux disciplines ?
Ce n’est pas contradictoire en
fait ! Faire de l’art ou de la mode et en même temps faire tout ce que
j’ai fait. Tout est lié en fait ? Par exemple, Je prends appui sur la
sociologie pour pouvoir faire ce travail de création que je fais aujourd’hui.
Et d’ailleurs si vous observez mes créations, les vêtements ne sont pas lisses,
carrés ou bien figés. Je fais beaucoup de recherches avant de créer les choses.
Je pense que cela est plus frappant dans les accessoires de décoration que je
crée. Récemment par exemple j’ai créé une poupée vodou parce que j’ai pensé à
l’Afrique et à toutes les croyances mystiques qui s’y trouvent. Tout cela me
fascine depuis que je suis enfant, et du coup j’avais fait des recherches sur
ça parce que je voulais vraiment créer des poupées vodou en wax. Et je me suis
rendu compte que ces croyances-là sont pareilles qu’en Corrèze en France. Ce
qui est intéressant c’est de confronter les cultures et se dire qu’en Afrique
on a des croyances et des idées qu’on pense acquérir tout seul, pourtant il y a
d’autres peuples qui ont exactement les mêmes idées, les mêmes croyances et que
à un moment donné ça s’est fécondé, ça a donné des choses absolument sublimes.
D’où l’importance de commencer par « enracinement et ouverture »,
parce qu’on pense le mieux dans notre culture, et après on se rend compte que
lorsqu’on ouvre un tout petit peu les horizons, on se rend compte qu’il y a des
cultures qui font exactement les mêmes choses que nous et dont on ne parle pas
souvent.
Wax Panther prône comme Senghor “l’enracinement et l’ouverture”
C’est fascinant votre récit, et nous au KFé nous désirons que les
parcours individuels inspirent des personnes qui peuvent être dans l’attente de
l’action. Et pour plus de précisioncomment
avez-vous pu concilier vos multiples parcours ?
Déjà, je me suis organisé avant
de quitter mon boulot. J’ai essayé d’avoir le maximum de bagages et
d’informations possible, j’ai également mis de l’argent de côté, je me suis
serré la ceinture pendant 2 ans en me disant si il faut manger des pâtes pour y
arriver je le fait. Et quand je me suis rendu compte que c’était suffisant pour
moi, je me suis dit que je vais arrêter mon boulot et je vais commencer à
créer. En fait je suis passionnée par le dessin. Quand je sortais de mon
dernier emploi, je dessinais beaucoup. En fait c’était une façon pour moi de
sortir tout ce que j’avais vécu dans la journée. Et quand on est conseillère
d’insertion, on écoute beaucoup les parcours des gens, on rencontre énormément
de monde. En fait c’est des parcours que j’écoutais, et quand je rentrais le
soir je les déversais sur du papier. Cela me permettait de sortir tout ce que
j’entendais pendant la journée. Et ça m’a sauvé en quelques sorte, et du coup
quand il a fallu crée, j’avais déjà de la matière, puisque j’avais déjà mes
dessins qui étaient là. Je me suis dit comment est-ce que je vais transposer
tout cela en quelque chose de vendable ou qui intéresse les gens en fait. Du
coup j’ai pensé à l’art et la culture.
[On voit là une grosse décision, un risque énorme qui émanent
certainement d’une grande réflexion. depuis combien de temps est ce que vous
vous êtes jetée à l’eau ?
Ça fait 3 mois. Mais il y a une
réflexion bien avant. Je me suis bien préparée. J’avais déjà mis quelques
bases. C’est pour cela que je dis aux jeunes créateurs et à tous ceux qui
veulent se lancer que c’est très important d’avoir une phase de préparation,
d’écrire tout sur un papier, et se dire j’ai besoin de tel somme d’argent pour
commencer.
Ici en France il y a généralement un dispositif d’accompagnement aux
entrepreneurs. Est-ce que vous en avez déjà bénéficié ?
L’activité est toute récente, moi
je travaille beaucoup toute seule. J’ai déjà pensé à en bénéficier, mais étant
donné que je m’étais déjà préparé, et que je savais à peu près ce que je
voulais faire, je n’avais pas envie d’entrer dans un circuit où on va me dire
de faire une étude de marché. Donc je n’avais pas forcément un besoin immédiat
de rentrer dans ce canevas-là. Mais
c’est important pour des gens qui n’ont pas des projets ficelés, structurés d’aller
se faire aider. Moi-même j’ai été conseillère emploi-formation donc je sais de
quoi je parle.
Refuser de prendre cette voie, est-ce pour vous une manière de garder
une certaine identité et ne pas être corrompue?
Non, ce n’est pas être corrompue,
c’est du féminisme. J’ai envie d’être moi, je n’ai pas envie qu’on me fonde
dans une masse. Je suis très rebelle, je suis très féministe, je suis très
indépendante. Mais ce n’est pas parce qu’on est rebelle et indépendante qu’on
ne peut pas aussi accepter la main tendue.
Vous avez démarré avec vos propres économies voilà 3 mois déjà, et il
faut dire que vous organisiez le 14 novembre dernier un show-room à L’Atelier
Montmartre de Paris. Est-ce que vous ne faites pas quand même attention d’être
trop chargé pour un début?
Oui, il faut dire que moi je ne
me suis pas tout de suite mise en société, je suis auto-entrepreneure pour
l’instant, et je travaille avec des gens que je connais, des amis avec qui j’ai
fait la FAC, et on réfléchit à tout moment, on fait du brainstorming, on reste
en ligne, on se demande qu’est-ce qu’on achète, qu’est-ce qu’on n’achète pas,
comment on dépense ? Je passe beaucoup de temps à faire ça. Et après coté
finance c’est vrai qu’il y a des paroles qui sont difficiles et on se dit il
faut serrer la ceinture.
Actuellement vous êtes dans l’action il y a peu. En terme de retour
c’est quoi le bilan que vous pouvez faire au regard des attentes et des
tendances sur le terrain ?
Le marché n’est pas à l’image de
ce que je m’attendais mais de toute façon j’appréhendais quand même le fait que
ce soit un peu compliqué. Et en plus c’est très spécifique ce que je fais. Je
ne fais pas forcement tout ce que tout le monde fait. Moi je fais des choses
qui sont parfois bizarres, parfois incongrues, parfois inattendues, et c’est
normal que de temps en temps les gens boudent ou disent qu’est-ce que c’est
ça !
Naiba Kadia et Nsonjani Pélagie du KFé (à gauche) scrutent les talents de cette styliste engagée
Qu’avez-vous par exemple d’inattendu ou d’incompris ?
Récemment j’ai fait un
« vagin wax » par exemple. Et pourquoi je l’ai fait ? Et bien
c’est un acte militant qui vise à lutter contre l’excision des femmes qui est
encore présent en Afrique mais aussi en France. Récemment je suis allée à
Montreuil où j’ai rencontré une petite communauté de femmes qui m’ont raconté
que ces pratiques existent encore. Je me suis nourrie de
toutes ces rencontres et quand je suis rentrée chez moi je me suis dit je vais
faire un vagin en wax pour dénoncer ces pratiques-là. Donc lorsque les gens
voient le vagin ils me regardent et demandent si c’est vraiment ce qu’ils
pensent. Moi de les rassurer. Après si ça peut participer à l’éveil des
consciences. Il y a une chose qui est importante, moi je ne m’attends pas à
vendre tout de suite. Je veux créer et si dans ce que je crée il y a des gens
qui se retrouvent et qu’ils veulent acheter, bah tant mieux.
Puisqu’il s’agit de mode et vous êtes une entreprise, on suppose
logiquement que vous avez une cible en vue ; pouvez-vous nous en dire
davantage ?
Mon public cible c’est toutes les
femmes qui ont entre 20 et 45 ans, qui sont féminines, qui sont féministes
aussi. En fait le féministe ce n’est pas les femmes contre les hommes. C’est
accepté moi ce que je suis en tant que femme, et en même temps j’ai un homme
dans mon lit tous les soirs, ce n’est pas pour autant que je ne fais pas ce que
je fais. Je me lève le matin, je travaille, je fais mes entretiens. Pour
revenir à la question je préciserai 45
ans parce que dans le monde vestimentaire, il y a des vêtements pour tous les âges.
Quand vous allez chez Zara ou chez H&M vous ne pouvez pas acheter n’importe
quoi. Il y a tous les âges. Par rapport
au type de vêtements que moi je fais, je pense qu’une personne qui a un peu
plus de 50 ans ne peut pas forcement entrer dedans. Là mon public c’est des
gens de 40 ans. Au-delà on commence à me dire ça fait trop jeune
Nous constatons en général que vous casser des codes. En parcourant vos
catalogues, on remarque que vos modèles sont européens. Et pourquoi ce
choix ?
C’est une volonté de faire le
contraste, c’est un cheminement logique aussi par rapport à la dimension
« enracinement et ouverture » dont je parlais tout à l’heure. Je
m’enracine en créant des vêtements dits africains avec du Wax africain. Mais
après le Wax ce n’est pas typiquement africain, car d’aucun parle souvent de vêtement
africain ou pagne africain ou Wax africain. Donc en gros je voulais faire ce
contraste-là. J’ai eu pleins de remarques à ce sujets, des gens qui m’appellent
et disent tous les mannequines sont blanches ! Après moi je pense que si je
voulais limiter WAX PANTHER à l’Afrique, j’aurai pris des filles comme moi. Il
est urgent de montrer que l’Afrique doit s’ouvrir au monde, et aussi c’est
important de montrer que l’Afrique est en train de changer
Comment compter vous impacter encore plus ?
Déjà là il faut que je commence à
vendre d’abord, que les gens me connaissent plus. Parce que jusqu’à présent
j’étais dans une phase de création. La communication ce n’était pas mon
problème. Je me suis vraiment focalisée dans la création. Mais actuellement je
commence à avoir quelques contacts, quelques interviews, et donc j’espère qu’un
jour WAX PANTHER se fera connaitre
d’avantage à travers le monde. Et WAX PANTHER ce n’est pas que les vêtements.
Ce sont des accessoires de décoration et toute l’idéologie qu’il y a derrière. Donc
moi je pense que les gens doivent s’approprier de l’idéologie de la marque
d’abord et après acheter les vêtements, les accessoires de déco. Mais
l’idéologie c’est importante.
La conception a été votre première arme de bataille. Après cela il y a
l’impact, la commercialisation car le but c’est de toucher les clients. Sur cet
aspect, avez-vous déjà élaborez des plans ou attendez-vous d’être
accompagné ?
J’aimerai bien être accompagné
par rapport à ça. Ce sera super. Par contre j’ai déjà un plan, j’ai quelques
boutiques qui ont accepté de prendre mes articles pour les exposer. Je fais des
show-rooms ou je montre aux gens ce que je fais. Je suis invitée dans des
forums pour parler de WAX PANTHER. Après, toute aide en plus est la bienvenue,
parce que ça ne suffit jamais, il faut
tout le temps en parler, communiquer, faire la promotion.
Célestine Faye et sa touche afro originale!
A vous entendre parler vous avez déjà tout pensé, vous semblez être
préparé à tous ces changements, ce qui est impressionnant. Actuellement qu’attendez-vous ?
J’attends que les gens achètent WAX
PANTHER tout simplement (rires). Il faut faire beaucoup de yoga, il faut être
zen dans la vie, il faut se lever le matin en étant déterminé. En se disant
aujourd’hui je vais réussir, je vais le faire. Et après lorsqu’on a ces
moyens-là, il ne reste plus qu’à agir. Moi je fais beaucoup de yoga, ça m’aide
à me détendre (rires).
Quels sont vos rêves de manière précise dans le court terme ?
Comme j’ai dit plus haut c’est de
développer WAX PANTHER. Dans 1 ans j’aimerai bien m’installer dans des bureaux,
embaucher des gens pour qu’ils travaillent pour moi, parce que c’est important
de faire travailler les gens, c’est important d’avoir une dignité, c’est
important que les gens se lèvent le matin et gagnent un salaire, de payer ses
factures, payer son loyer, manger. Là j’ai commencé il y a déjà 3 mois, et tout
le monde m’appelle et dans cette période-là mieux vaut se recentrer sur soi et
essayer d’avancer tranquillement. Parce que après, il y a des gens qui ont eu
du succès très vite et après c’est fini. Moi ce n’est pas du tout ce qui
m’intéresse, je veux que ça dure dans le long terme. Et pour que ça dure il
faut avoir un mindset, une stratégie, une directive, et se dire faut pas aller
n’importe où, n’importe comment. Donc pour moi sur un an l’objectif c’est
d’avoir un bureau, avec des gens qui travaillent pour essayer de développer la
marque un peu partout sur la France d’abord puis à l’étranger.
C’est quoi votre cible en terme de pouvoir d’achat ? Vos produits
se situent à quel niveau ?
Moi je suis moyenne gamme. J’ai
des accessoires de décoration qui commencent à partir de 50€. Apres c’est sûr
que les vêtements c’est un peu plus cher, vu que je les fabrique dans des
ateliers à Paris. Je ne fabrique rien en Afrique, en Turquie etc … Je veux
avoir une visibilité sur ce qu’on produit parce que je fais un dessin. Et si je
donne au Sénégal par exemple, ils vont l’adapter, le réinterpréter et peut être
qu’à la fin ça ne sera pas ce que moi je voulais ou ce que j’imaginais. On en
revient toujours à la notion de création, ou moi J’ai envie de créer et que ce
que je crée soit fidèle à ce que j’avais imaginé. D’où l’importance de
travailler en étroite relation avec des ateliers à Paris. Comme ça moi je peux
me lever tous les matins et regarder ce qu’ils font. Si on a besoin de
réajustement on réajuste. Ce qui fait que les vêtements coutent un peu plus
chers. Car j’ai envie de vendre quelque chose qui sera véritablement apprécié
des gens et qu’ils se retrouvent dans ce qu’ils achètent. En gros ce que je
fais c’est de la haute couture africaine.
A l’occasion de la sortie de son premier roman « Le Droit de garder le Silence », le KFé a souhaité en savoir davantage sur cette jeune auteure ayant choisi pour thème central de son roman l’inceste : un sujet tabou.
Transcript d’un entretien vérité qui nous a édifié sur l’immense talent qui habite cette jeune pousse posée, reflechie…douée.
Talia AMOUGOU
Si d’entrée de jeu on vous demandait de vous décrire en quelques mots. Comment vous présenteriez-vous ?
Je suis Talia Amougou, née au Cameroun. Arrivée en France à l’âge de 3 ans où j’ai grandi et évolué. Je suis très attachée à mes racines puisque mes parents vont régulièrement au Cameroun. Je me suis sentie plus Camerounaise à la maison, et Française quand j’allais à l’école. J’ai fait des études de droit, jusqu’au niveau licence, ensuite je suis devenue assistante juridique puis assistante de direction jusqu’à ce jour.
A 28 ans vous êtes une jeune auteure. Qu’est-ce qui vous donne l’envie
d’écrire ?
L’envie d’écrire est arrivée très jeune. Quand j’étais petite j’ai eu des débuts un peu difficile avec mes parents, et ce qui était bien c’était cette possibilité de s’évader. Quand on est jeune, l’imagination c’est quelque chose qui nous appartient. Sur le coup peu importe là où on est, dans quelle condition on est, on a notre imagination. Et moi j’avais cette envie de voir comment ça se passe ailleurs, et donc j’ai commencé à écrire grâce à ça. Une façon de s’échapper en fait.
Votre premier livre s’intitule « Le Droit de garder le silence ». Vous ressentiez le droit de vous échapper et pourquoi l’exercez-vous par un droit de garder le silence ?
Justement je pars du fait que ce n’est pas tant le principe de s’échapper, c’est d’abord le choix de s’échapper. C’est le choix de garder le silence. En fait on s’échappe par le choix. Moi je pense que dans la vie, la possibilité d’aller c’est la possibilité d’avoir le choix, peu importe où nous mène ce choix, c’est cette possibilité de pouvoir le faire : s’échapper en se taisant, s’échapper en parlant. D’autres font les cours, certains portent un masque. Bref on a cette possibilité de le faire et donc la volonté d’échapper à une vie – peut-être trop bruyante – par ses faits, par ce qu’on voit, réside justement dans ce silence.
Il y a une dimension philosophique assez forte qu’on perçoit dans votre discours. Vous avez fait philosophie ?
Non mais j’en ai rêvé (Rires).
Dans le livre on en retrouve un peu, parce qu’en général j’aime bien refaire le
monde, j’aime bien me poser des questions. J’aime bien partir sur le fait qu’il
n’y a pas de vérité arrêtée.
Talia AMOUGOU (droite) à bâton rompu avec le KFé
Comment se passe le processus de parution de votre premier
ouvrage ?
La volonté de me dire que j’écris un premier ouvrage et je le publie viens en 2013. Pendant 8 mois, j’ai écrit le roman. Juste avant j’ai préparé mes personnages, je les ai travaillé, je leur ai donné une vie et toutes les caractéristiques possibles. Ensuite j’ai commencé par la fin, comme ça je savais exactement là où ça devait s’arrêter. J’ai enchaîné jusqu’au début, puis je l’ai retravaillé en prenant du recul pour voir mes erreurs, et corriger aussi mon écriture qui pouvait dès fois être hermétique. Je l’ai fait corriger une première fois par une dame que j’avais engagée. Ensuite j’ai attendu car pour un premier essai il faut se donner du courage avant d’attendre le jugement d’un éditeur car c’est parfois intimidant. C’est véritablement en 2018 que j’ai commencé à envoyer le manuscrit à des maisons d’édition. Je les ai sélectionné en fonction de leur ligne éditoriale et je voulais justement travailler avec une maison d’édition africaine. Dans le sens où j’avais développé ce côté panafricaniste, je me suis dit c’est bête de dire qu’on veut faire les choses et on veut s’entraider si le premier réflexe c’est d’aller vers d’autres maisons. Donc quand Teham m’a dit que le manuscrit était intéressant, j’ai signé direct.
Comment avez-vous connu Teham édition ?
Je travaille avec une association dénommée Annuaire des initiatives Afro Noires Francophone(AICNF), et Teham faisait partie de notre liste de maisons d’édition.
Le KFé encourage les talents, et nous soutenons les réalisations comme le vôtre. Sans rentrer dans le fond de quoi parle « Le Droit de garder le silence », c’est quoi le pitch ?
Ce qui est drôle par rapport au pitch c’est comment j’ai toujours présenté l’histoire. Je disais aux gens que c’est le récit d’une jeune femme qui n’étant que témoin dans une affaire d’homicide involontaire, avoue le jour du procès que c’est elle le coupable. Puis je me rendais compte qu’il manque quelque chose. Et en lisant l’introduction qu’a faite Teham édition sur le roman je me suis dit que réellement je ne parle pas de l’un des sujets pilier qu’est l’inceste. Et j’en joue énormément dans le livre car je me disais que si je parle de l’inceste, les gens me poseraient la question sur l’intérêt d’avoir lu tout le livre ! Non justement, « Le Droit de garder le silence » c’est de savoir pourquoi elle a avoué être coupable quand on sait qu’elle aurait pu s’en sortir, que si c’était juste une affaire d’inceste, elle le tue c’est beaucoup trop simple…. Ça reste quand même pour ma part un roman assez joyeux qui ne part pas non plus dans le mélodrame. Car certaines personnes qui ont pu le lire disent tout de même qu’à la fin : On se sent bien. Ça fait réfléchir et le plus beau compliment que m’avait fait mon éditeur la dessus c’est « on en rentre pas comme on en ressort ». Donc je pense que j’ai réussi à rendre le sujet abordable et moins lourd.
Comment définissez-vous le genre employé dans le livre ? Est-ce de
la fiction ou de la réalité ?
Sur l’acte lui-même c’est quelque
chose que j’ai vécu. Maintenant ce n’est absolument pas mon histoire. Dieu me
préserve de cette histoire douloureuse que la pauvre elle a reçu. Dans le roman il y a deux narrateurs. Il y a
l’héroïne Claryssa, et puis il y a un autre monsieur qu’on découvre très
rapidement. A tous les personnages, je leur ai un peu donné de ma personne, de
petits moments de vie qui m’appartiennent. Mais, toute l’histoire n’est que
pure fiction. Je veux dans un premier temps préciser et
insister sur le fait que ça n’est absolument pas mon histoire Et j’écris ce
roman en fait pour réfléchir à la souffrance et au moment où on devait
commencer à détester son “bourreau”. Je ne détestais pas mon père, je
n’avais pas d’amertume, ni de rancœur envers lui. Et je ne comprenais pas
pourquoi les gens disaient que c’était très grave ce qui s’est passé. Et cette
notion ne m’atteignait pas. D’où mon interrogation : quelles sont les limites
qui feraient que tu te mettrais à détester ? Ce qui m’a emmené à réfléchir sur
un sujet comme celui-là. Ce n’était pas tant une thérapie pour moi mais je voulais
m’échapper et essayer de comprendre ce que les gens ressentent quand ils disent
qu’il faut détester.
Comment comptes-tu t’y prendre pour que ton histoire personnelle ne prédomine pas sur ce que tu nous livres dans le livre ?
J’ai pensé à cela. Je suis une personne assez ouverte. Depuis que je suis petite, je n’ai pas de problème à en parler, d’autant plus que c’est quelque chose qui est passée. Et les choses passées qu’importent qu’elles soient bien ou mal, il faut savoir les assumer à un moment. On ne peut pas pleurer dessus pendant 107 ans ! Il faut avancer. Surtout que ces choses passées ont fait celle que je suis aujourd’hui. En fait je n’ai pas de problème à répondre positivement dans le sens ou c’est la vérité. Maintenant ce livre c’est le premier et c’est vrai que j’ai voulu mettre beaucoup de moi dedans, et c’était aussi pour moi que je l’ai fait pour dire que ce droit de garder le silence que j’ai pu avoir dans ma propre vie, d’autres l’ont, et cette histoire prouve bien que c’est pas la mienne, elle ressemble sans doute et peut-être plus à pleins d’autres personnes qui ont vécu ça aussi. Le livre est destiné à tout le monde, c’est à tout le monde d’en parler, c’est à tout le monde d’en être conscient. Si c’est une femme il faut savoir qu’il s’agit de la fille, la mère ou la sœur de quelqu’un, si c’est un homme pareil. Bref on est tous concernés, et lire ce livre c’est en fait s’impliquer dans ce dont on ne parle pas.
En terme de formation Avez-vous suivi un stage littéraire ?
Non je n’y suis jamais allé parce que j’ai toujours été archi timide. J’ai vraiment mis du temps à m’exercer. Moi mes écritures quand j’étais petite c’était au collège, les camarades de classes me lisaient car j’avais fait un petit roman qui avait tourné dans la salle de classe. Mais c’était que de petites choses comme ça. Le fait d’aller vers quelqu’un me faisait vraiment peur. Mon bouquin mis à part le travail de correction, je l’ai écrit seule avant d’arriver à la maison d’édition. Mais entre-temps on m’avait dit que « ton livre est bien écrit, sauf que j’aime les livres de minimum 600 pages. Du coup ton histoire c’est comme si je t’avais commandé une maison et tu ne m’as laissé que l’architecture ». Alors j’ai eu mal, mais après je me suis dit c’était un choix, je sais que j’aurai pu poussé un peu plus certains éléments car j’aborde pas mal de thèmes. Mais j’ai voulu condensé car je pense que l’histoire est assez lourde déjà.
Actuellement pensez-vous déjà au
deuxième roman ?
L’idée est là ; maintenant
c’est un gros projet que j’ai pour la suite. Ça ne sera pas du tout dans le
même univers que le précédent même si ça reste ma plume. J’ai déjà commencé à
travailler dessus, après j’ai beaucoup de recherches parce que j’aimerai aller
dans un autre domaine qui a presque trait à la science-fiction. Ca retracera
des choses qui certes ne sont pas d’aujourd’hui, mais qui reste toujours dans
le questionnement.
Quels sont les auteurs qui vous influencent ?
En fait il n’y a qu’un auteur qui
m’influence réellement, c’est le français Bernard Weber l’auteur du livre
« Les fourmis ». Je l’aime bien parce que dans sa façon d’écrire, il
écrit sur des choses assez scientifiques mais de façon vulgarisée. Dans le fond
c’est sensé être super compliqué et vraiment hermétique. Mais vu que c’est mis
dans une fiction, dans une histoire racontée, on arrive facilement à entrer
dedans et à se poser des questions. Parce qu’au final quand on ferme ses
romans, on se pose une question sur soi.
D’où vous vient le gout pour l’écriture ?
Mon père était professeur de français. En plus de cela il était théologien. Il aimait les lettres et était très cultivé. On échangeait régulièrement et on a commencé sur des thèmes comme l’église, la religion. Moi je lisais et je voyais la bible comme une énorme histoire, un véritable roman imagé : Noé, son arche etc… On va dire que la première fois que j’ai voulu écrire, c’était une bande dessinée. Mais je me suis rendue compte que je ne savais pas du tout dessiner, donc j’ai décidé de rester avec les mots, car avec les mots on peut tout faire ressentir. On peut être méchant, on peut blesser on peut guérir, adoucir. Quand j’étais petite je n’arrivais pas à parler, je bégayais, du coup j’ai décidé de m’évader dans les mots. Ecrire me permettais de prononcer les mots que je ne pouvais pas dire.
Talia AMOUGOU (droite) en conversation avec NAIBA Kadia
Talia AMOUGOU, personnage fascinant, talent prometteur, à lire sans modération . « Le Droit de garder le Silence » roman de 336 pages au format 13X20, est disponible à 15€ auprès des éditions Teham.
La grande Rencontre Afritude (Afterwork) aura lieu le vendredi 29 Novembre 2019 dès 19h à Villa Maasai, 9 boulevard des Italiens, Paris.
Cet événement coincide avec les 2 ans du concept KFé. Nous le voulons spécial. Un très grand soin a été apporté à son élaboration, sa préparation et bientôt son implémentation. diner – débats – business – attalaku
Pour cette dernière édition de l’année 2019 nous attendons un parterre de qualité pour débattre, fraterniser, réseauter, tisser des connexions heureuses.
A l’image de la Silicon Valey de Californie, ce projet ambitieux qui regroupe déjà de nombreuses starts-up montre l’image d’une Afrique qui gagne.
Lancé par des partenaires ivoiriens et étrangers, le VITIB
a pour mission l’aménagement des sites, la construction
d’infrastructures immobilières, techniques et technologiques,
l’exploitation et la promotion de la Zone Franche
Le but est de faire de la côte d’Ivoire un grand Hub africain pour la
promotion des technologies de l’information et de la communication.
C’est un intermédiaire fort
entre les africains de la diaspora et les proches demeurant sur le
continent. La structure désire ainsi révolutionner le transfert d’argent
de la diaspora pour l’Afrique.
Ainsi le but est de faire le pont entre les commerçants et les commandes passées depuis l’étranger.
Elle s’est aussi lancé dans le secteur concurrentiel du e-commerce, et caresse de grandes ambitions.
C’est une passerelle qui s’inscrit comme une véritable alternative dans le domaine du transfert d’argent.
Structure fondée par deux jeunes africains de la diaspora, elle vise à
annuler les frais de commissions qui sont souvent élevées, et permettre
aux destinataires de faire des dépenses ciblées.